Alexis P. - Dessinateur-traceur à Nay

Alexis a 23 ans et il est originaire de Tarbes. Il a grandi dans le village d’Ossun, juste à côté du chef-lieu des Hautes-Pyrénées. Attiré par le dessin dès son jeune âge, il souhaite très tôt se diriger vers un métier « concret », et c’est tout naturellement qu’il décide de passer un bac technologique STI2D – Innovation Technologique et Ecoconception plutôt qu’un bac général.
Au sein de la filière technologique, il aborde pour la première fois le travail sur des logiciels de conception : Il réalise d’abord des pièces assez petites dans les secteurs de l’aéronautique ou du ferroviaire.
Puis il poursuit son parcours avec un BTS CPI – Conception de Produits Industriels – à Tarbes, au lycée Jean Dupuy. Dans la continuité du lycée et du bac technologique, il y consolide son apprentissage de la conception sur logiciel mais pratique également le dessin à la main, la mécanique et un peu de calcul. A l’issue de son BTS, il prépare une licence en alternance à l’IUT de Tarbes dans l’Innovation, les matériaux et les structures composites, pensant au départ se diriger vers le secteur de l’aéronautique.
C’est finalement en réalisant son alternance chez Cancé au Bureau d’études de Nay, qu’il comprend et développe son intérêt pour la conception de bâtiments. C’est pourquoi il n’hésite pas une seconde à accepter lorsque le constructeur métallique propose de l’embaucher à l’issue de son alternance.

J’apprécie le travail en open space, je suis quelqu’un de souriant, bienveillant, à l’écoute des ressentis des uns et des autres. J’essaie toujours de me montrer aidant et solidaire.
Dans le travail de dessinateur, il faut être précis, mais aussi très investi car sur chaque projet on est en contact avec de nombreux interlocuteurs : les personnes du bureau d’études, le conducteur de travaux, le calculateur, mais aussi l’architecte, le maçon… Il est important d’être toujours respectueux et à l’écoute de tous les lots du chantier. Je pense être posé et résistant au stress, des qualités importantes pour pouvoir intervenir rapidement en cas d’urgence.

Cela fait un peu plus de 3 ans que je suis arrivé chez Cancé en comptant la période en alternance. J’ai signé mon contrat le 13/09/2021. Au début, j’ignorais tout de la charpente métallique, des termes du métier, ou de la façon dont cela se montait.
J’ai tout appris pendant mon année d’alternance. J’ai commencé par passer deux semaines sur les chantiers pour découvrir le travail de montage de l’ossature et de pose de l’habillage. Il fallait que j’aie une vue d’ensemble du déroulement d’un chantier du début jusqu’à la fin d’un bâtiment. 

Pour le métier de dessinateur, je suis également parti de zéro en regardant les dossiers et plans des chantiers terminés. J’ai d’abord étudié les plans 2D et les attaches avant de passer sur un logiciel 3D qui intègre la structure. Il a fallu tout apprendre car je n’avais jamais utilisé ce logiciel spécifique aux charpentes métalliques. A l’issue de mon année d’alternance, grâce à l’implication de mes formateurs bienveillants, je savais réaliser un bâtiment complet et terminer un projet. D’ailleurs, je n’ai cessé d’apprendre pendant trois ans et j’apprends encore. 

Après mon alternance, j’ai reçu une proposition d’embauche que j’ai immédiatement acceptée. J’ai été embauché comme dessinateur – traceur et l’on me confie à présent des bâtiments de plus en plus complexes. Par exemple, dernièrement j’ai pu travailler sur le projet Airbus, l’un des grands projets de Toulouse, mais également sur une base militaire située à Clermont-Ferrand, et sur un chantier à Pau à côté du stade du Hameau. J’assume de plus en plus de responsabilités et je commence à bien connaître tous les collaborateurs de l’entreprise, dans les différentes agences.

Une fois le chantier vendu, le directeur du Bureau d’étude m’attribue un projet. Lors de la réunion de passation avec le conducteur de travaux, celui-ci nous donne toutes les informations nécessaires sur le déroulement du chantier. Je commence alors à travailler sur le premier plan d’implantation destiné au maçon afin de lui indiquer où il devra couler son béton pour positionner les poteaux.
Le travail commence dès que l’on reçoit les documents du calculateur. Lui, il crée 3 documents que nous modélisons ensuite sur le logiciel 3D.

Une fois que l’ossature est conçue avec toutes les attaches, on crée un carnet de détail des attaches pour le bureau de contrôle, un bureau externe qui vérifie et valide tout ce qui a été fait.
Ensuite, le conducteur de travaux vérifie que l’on peut envoyer notre bâtiment en fabrication à l’atelier. Là, des personnes dédiées au traçage préparent les croquis des pièces que l’on a modélisées et en font un dossier « Fabrication » destiné aux machines à commandes numériques. Ils créent également des croquis pour des pièces seules, des pièces à souder et des croquis d’assemblages contenant plusieurs pièces.

Ils envoient en parallèle un plan de repérage, c’est-à-dire un grand plan avec tous les repères d’assemblage pour les poseurs sur le chantier. Les repères sont ainsi indiqués à la fois sur les pièces et sur le plan pour faciliter la pose.
Moi, ma mission se termine une fois le dossier « Pose » finalisé et les plans envoyés à l’impression. Mais dans la réalité, il peut y avoir des retours sur les chantiers qui impliquent de recréer des petits dossiers de fabrication pour l’atelier, refaire certaines pièces et les renvoyer sur le chantier rapidement.

C’est la seule entreprise dans laquelle j’ai travaillé et je m’y sens très bien. C’est une entreprise familiale dans laquelle règne un bon esprit d’équipe qui rappelle l’esprit sportif. La bienveillance, c’est vraiment le mot qui me vient pour caractériser l’ambiance chez Cancé. On échange toujours dans un sens positif, pour progresser, nous pousser vers le haut et éviter les erreurs, mais l’on ne se sent jamais rabaissé. On m’a souvent répété : « ici, la règle d’or, c’est le bon sens paysan », c’est-à-dire l’entraide et le respect de chacun.

Alexis P. Portrait