Né en 1996, Damien est originaire de Montluçon, une ville de l’Allier marquée d’abord par sa position stratégique entre le royaume des francs et le duché d’Aquitaine au moyen-âge puis par l’émergence de l’industrie métallurgique au XIXe siècle, suivie de la chimie et l’électronique au XXème.
Le jeune Auvergnat y poursuit ses études avant de partir dans la Creuse au Lycée des métiers du Bâtiment pour suivre son BTS Structure métallique à Felletin, à côté d’Aubusson.
Damien est passionné de dessin et attiré par les métiers du Bâtiment depuis tout jeune. Mais c’est lors de son projet de Bac « Option Architecture et Construction » centré sur la comparaison des matériaux – métal, bois et béton – qu’il tombe « amoureux » de l’acier dès la 2nde.
Il y découvre d’abord un matériau qui permet de réaliser des conceptions simples, et l’étude des énergies renouvelables lui permet d’en apprendre plus sur l’énergie grise – la quantité d’énergie « invisible » dépensée lors du cycle de vie des matériaux, au moment de la construction et de la déconstruction. Celle de l’acier, hautement recyclable, lui apparaît alors plus performante que celle des autres matériaux.
Damien obtient son BTS de Construction Métallique en 2017. Pendant ces années, son penchant et ses aptitudes particulières pour le calcul le poussent à poursuivre ses études en école d’ingénieur, fortement encouragé par son enseignant de BTS.
C’est ainsi qu’il intègre le CESI, école d’ingénieur, pendant 3 ans dans le cadre d’un cursus d’ingénieur BTP, et qu’il fait ses premiers pas chez CANCÉ en Alternance au sein de l’agence de la Rochelle.
Damien P. - Calculateur à La Rochelle
Je suis quelqu’un de patient, calme, mais aussi plutôt tenace et persévérant, pour ne pas dire têtu. Une qualité lorsqu’il s’agit de protéger ses idées mais avec le temps, je développe de plus en plus ma qualité d’écoute car savoir écouter est primordial dans ce métier.
Le plus important pour un calculateur, c’est d’être très rigoureux et d’avoir une bonne capacité à anticiper ce qui va arriver, à quoi va ressembler la modélisation, comment une barre va être manipulée dans l’atelier, comment les éléments seront livrés sur le chantier.
Il faut également savoir bien communiquer avec tous les corps de métier et se montrer réactif.
Dès l’alternance pendant mes études d’ingénieur de bâtiment, ce que j’ai beaucoup apprécié chez CANCÉ, c’est que l’entreprise m’a permis de découvrir quasiment tous les corps de métier : j’ai pu m’essayer au montage, au dessin pendant un an et demi, à l’étude de prix, et un petit peu au calcul alors qu’au départ je me focalisais uniquement sur le calcul.
Cela m’a beaucoup servi, car cette expérience modifie complètement la vision des choses lorsqu’on fait une conception : on pense aux autres corps de métier et à leurs difficultés au moment du montage de la structure.
J’ai été embauché par CANCÉ directement à la sortie de mon école en octobre 2020. Sur les conseils du bureau d’études, j’ai commencé comme dessinateur pendant 3 ans dans l’optique de devenir calculateur. J’ai ensuite travaillé essentiellement sur les hangars agricoles, des conceptions relativement simples qui m’ont permis d’apprendre le métier de calculateur : c’était un excellent apprentissage. Ensuite je suis passé de plus en plus à des projets de bâtiments industriels.
Après mes 3 années comme dessinateur, j’ai atteint mon objectif de devenir calculateur, toujours à La Rochelle. C’était non seulement un objectif professionnel mais aussi un objectif de vie, une vocation, car j’ai toujours adoré la conception et c’est ce que symbolise ce métier à mes yeux.
Une fois le devis accepté par le client, le dossier est récupéré au sein du bureau d’étude pour être redistribué au calculateur. On fait une réunion de passation tous ensemble pour échanger sur les données de départ. Une fois toutes les données récupérées, je commence ainsi à établir les hypothèses de calcul dans un premier temps. Ce document concentre toutes les charges à prendre en compte – charges de toiture, charges de façade – les dimensions générales – entraxes de portiques et travées – les types de bardage et les charges d’exploitation qui changent selon les usages, et enfin, les charges climatiques (vent, séismes, neige…).
On y retrouve également tout ce qui est contraintes de déplacement, tolérances de construction, ainsi que les références aux normes qui vont être appliquées (les Eurocodes).
Ce document doit récapituler tous les éléments sur lesquels se baser et représente entre 60 et 70% du travail : il faut notamment lire les normes et localiser les projets pour connaître les efforts de vent ou de neige qui vont s’appliquer.
Ces hypothèses sont ensuite validées par le client et le chargé d’affaires ainsi que les autres corps d’état. Je peux alors passer à la modélisation.
Une fois la structure modélisée, je définis une descente de charges – ce sont les efforts que l’on retrouvera en pied de poteau pour le dimensionnement des massifs – et je la transmets au maçon. Pendant que le béton réalise ses massifs, je crée une compilation des notes de calcul pour le dessinateur : Cette note met en valeur les sections de poteaux, les sections de traverse, la disposition des barres, les attaches… Nous échangeons durant toute la phase de dessin pour modifier ma note de calcul si nécessaire.
Une fois la note de calcul éditée et envoyée, mon travail est terminé sur le papier, mais les échanges avec le dessinateur se poursuivent. Et parfois même dans la phase de montage, un conducteur de travaux peut m’appeler et me demander de valider une action, par exemple la modification d’un type d’attache. Mon rôle ne s’arrête donc vraiment qu’une fois le chantier terminé.
CANCÉ représente beaucoup pour moi : c’est mon premier vrai emploi, et je reconnais que cela a été aussi mon école, car j’ai appris énormément de CANCÉ. Je trouve que c’est une très belle entreprise. CANCÉ, c’est de l’humain, j’ai l’impression qu’il y a un vrai échange employeur-employé et que l’on ne ressent pas le rapport hiérarchique. On n’est pas un numéro sur un bout de papier. On existe, on est respecté, et on est identifié avec notre personnalité, notre bagage, notre parcours, quel que soit notre métier. Enfin ce que j’apprécie beaucoup dans l’entreprise, c’est qu’il y a toujours une possibilité d’évolution.
