Vanessa, 39 ans, est originaire de Tarbes. Elle a suivi une formation classique, du Bac et DUT génie mécanique jusqu’au diplôme d’ingénieur en génie industriel du CESI. C’est son père, dessinateur dans le BTP qui semble lui tracer la voie. Toute petite, elle se rappelle très bien quand il arrivait avec des plans sous le bras à la maison, et plus tard quand il lui proposa d’entrer au lycée Jean Dupuis de Tarbes. Rien d’étonnant qu’à 15 ans elle s’intéresse au dessin et se dirige vers une filière technique. Si la tradition familiale l’orientait naturellement vers le bâtiment, son goût pour la résistance des matériaux ouvrait d’autres perspectives, notamment l’aéronautique. C’est finalement dans la charpente métallique qu’elle se spécialisera.

Je suis quelqu’un de déterminée. Et cette longue passion du dessin depuis l’enfance en est certainement l’expression. On dit de moi que je suis aussi une « grande gueule », mais bon, être une femme dans le bâtiment cela veut dire savoir s’imposer, et ça je le dois à ma mère.

Après 6 mois dans une entreprise d’aéronautique, je suis rentrée comme apprentie ingénieure chez CANCÉ. J’ai d’abord élaboré un manuel technique, puis travaillé sur un projet de dessin et enfin je me suis formée au calcul. J’ai fait parallèlement du dessin et du calcul puis je me suis dédiée exclusivement au calcul. Avec la croissance du bureau d’études s’est créée une cellule de sous-traitance pour appuyer l’étude des projets. J’ai commencé par assister le responsable de ce nouveau service. Les besoins se sont amplifiés et j’ai fini par travailler à plein temps sur le poste de « chargée d’études » dédiée à la sous-traitance. Le temps est passé, j’ai eu mon premier enfant, puis le directeur du B.E. part en retraite. Les responsabilités évoluent et dans mon cas j’ai secondé le nouveau directeur dans la gestion des affaires. Après 19 ans chez CANCÉ, début 2023, on m’a proposé de prendre la responsabilité du bureau d’études habillage car l’activité avait besoin d’une coordination dédiée. J’ai pris le temps de la réflexion car je sentais que j’évoluais de plus en plus dans le management, et de fait m’éloignais de la technique pure. C’est un fait, mais le défi est passionnant sur le plan humain avec notamment des équipes que je connais bien. Je me suis donc lancée et je ne le regrette pas. La technique est toujours au coeur de nos échanges.

Comme responsable du bureau d’études habillage ma mission est d’apporter de la performance dans le lien entre les parties prenantes impliquée dans l’enveloppe des bâtiments. En effet le process est différent de l’ossature principale. En charpente tous les éléments passent par nos ateliers. En habillage une fois la conception réalisée il faut commander les éléments et les envoyer directement sur chantier. Livrer le chantier dans les meilleures conditions est un vrai défi si l’on veut respecter nos engagements clients. Avec les différentes situations d’instabilité que l’on a connues, sécuriser les approvisionnement demande d’être très coordonnés entre les études, les fournisseurs et les chantiers. Il faut rappeler que le B.E doit servir les travaux répartis dans toutes les agences en métropole ainsi que dans les filiales ultramarines, soit quinze clients internes. C’est un atout de proximité, mais cela implique une organisation qui doit avoir la capacité d’anticiper au maximum. Cette exigence dans le contexte actuel et à venir méritait en effet un poste de coordination afin de soulager les effectifs dédiés à l’habillage.

Je suis un pur produit CANCÉ. J’ai fait toute ma carrière ici, j’ai évolué dès que j’ai pu, on m’a fait confiance, j’ai trouvé mon espace, ma place. J’y suis bien.