Antoine est né le 9 octobre 1967 à Périgueux en Dordogne. Ses parents sont originaires de Venzolasca, un petit village corse situé au Sud de Bastia, un lieu qu’il visitera régulièrement enfant. Un endroit qu’il affectionne encore aujourd’hui et qui semble irriguer plusieurs aspects de sa personnalité et de son histoire. Ses problèmes d’audition à la naissance ne sont pas détectés avant 11 ans ce qui contribue à le mettre en échec dans la filière éducative générale. Son passage en section professionnelle lui permet de mieux comprendre les maths grâce à un enseignant du CAP en électricité, une formation qu’il initie après la 4ème et deux redoublements. Une fois le diplôme en poche, il voit l’âge du service militaire approcher et se refuse à entamer un BEP en supposant qu’il devra le suspendre pour cause de convocation sous les drapeaux. Il devance donc l’appel et à l’issue du test des 3 jours, l’école de sous-officier lui est destinée. Mais faute d’une 3ème, elle ne lui est pas accessible. Motivé, il décide de s’engager dans un régiment de parachutistes. Après 5 mois de classes, il termine 3ème sur 55, obtient un diplôme de radiotélégraphiste et intègre un régiment spécialisé dans les transmissions. Cependant, ses problèmes d’audition le ratrappent et l’écartent peu à peu de postes intéressants. Il quitte l’armée après 3 ans de service. C’est par un copain dunkerquois, ceux dont l’amitié « militaire » se conserve toute une vie, qu’il rentre en intérim. Installé dans la ville portuaire du Nord, son premier contrat le ramène vers le Sud, à Castelnaudary, et le fait débuter comme manœuvre sur le montage de pylônes électriques. Il commence alors un parcours de 7 ans dans le montage de pylônes à haute tension, et se fait remarquer dès le début par sa rapidité à comprendre des plans et à anticiper les difficultés. Il apprend aussi beaucoup des chefs d’équipes et des mégaprojets de montage qu’il mène aux frontières nord de la France, parfois à assembler des structures à plus de 100 mètres de hauteur. Souhaitant revenir dans le Sud, il rentre dans une société basée à Nîmes, toujours dans les lignes à haute tension. Il parcourt tout le Sud de l’Espagne à l’Italie avec le plus souvent l’hélicoptère comme outil de travail et de déplacement. Un Licenciement économique en 1993 le ramène au sol, mais avec l’attention toujours portée vers le ciel : la charpente métallique. Il rentre en 1994 dans la société LRB montage comme monteur puis chef d’équipe. En 2009, Antoine accumule une forte expérience. C’est à ce moment-là que CANCÉ prend en charge la construction de la charpente de l’Arena de Montpellier. La société LRB montage est missionnée comme sous-traitant. A plusieurs reprises Antoine fera d’ailleurs partie des équipes de montages sous-traitées par CANCÉ, mais ce dossier marquera les esprits. Le développement de CANCÉ a besoin d’un homme comme Antoine pour encadrer les projets d’envergure. Pour Antoine c’est la perspective d’une grande entreprise et de meilleures conditions de travail.
Antoine F. - Chef de chantier Grands travaux
Disons que j’aime bien quand « ça mord dans la ferraille ». C’est une expression qui me caractérise bien, c’est-à-dire que j’aime bien quand les choses avancent franchement. Bon, au début j’étais même un peu impulsif, il m’arrivait parfois de jeter le casque quand cela n’allait pas à mon goût. Aujourd’hui je suis plus posé, plus tranquille. En revanche je n’aime toujours pas la routine, j’affectionne les challenges et j’ai la chance d’être, chez CANCÉ, en permanence sur des projets importants. Chez moi on me surnomme Tetris car qu’il s’agisse d’un coffre de voiture à remplir ou d’une charpente à monter, je fais tout pour que ça s’ajuste à la perfection.
Je suis rentré directement aux grands travaux chez CANCÉ. J’occupe depuis 2011 la même fonction, chef de chantier. En fait c’est un poste qui n’existait pas vraiment et qui depuis est occupé par plusieurs collègues. Mon parcours retrace de ce fait une bonne part des grands ouvrages réalisés par CANCÉ ces 12 dernières années. Mon premier chantier a été le Stade du Havre. J’y suis resté peu de temps pour des raisons de planning, mais je m’en souviens bien. Ensuite il y a eu l’Azur Arena d’Antibes, le site d’interconnexion électrique Baixas entre France Espagne, le pôle de valorisation des déchets CANOPIA de BILTAGARBI à Bayonne, la Clinique François Chenieux de Limoges, le simulateur de chute libre de Saint Priest, la Socata à Tarbes puis 3 ans sur Roissy pour différentes plateformes aéroportuaires dont le plus grand Hub de Fedex en dehors des Etats-Unis. Aucun projet ne se ressemble, c’est ce qui est enrichissant et demande une remise en question permanente. Et puis chaque projet est une aventure humaine intense, au début je me suis même retrouvé face à mes anciens collègues à gérer comme sous-traitant. Au fur et à mesure des chantiers j’ai consolidé la méthode de travail basée sur l’anticipation, le planning et la sécurité. Sur ma période à Roissy je me rappelle d’avoir été témoin d’une situation dramatique, la seule de ma carrière, et j’avoue que je ne l’oublie pas. Je me souviens des mots du patron de l’époque Christian CANCÉ ; « C’est comme le cheval, soit on décide de remonter tout de suite ou alors jamais ». Je me suis remis en selle et j’ai continué avec encore plus de vigilance. Mon parcours continue avec la 2eme phase des Halles de Pau, le remplacement d’une toiture en pleine exploitation pour Lafarge à Angoulême, les Gares de péages de St-Jean-de-Luz, la Tour Matha à côté de La Rochelle, le centre multi-loisirs de Primat à Saint-Denis de la Réunion, les tribunes du Stade Jean Dauger à Bayonne, le Stade Armandie d’Agen, le nouveau CHU de Guadeloupe et en ce moment le nouvel atelier de fabrication d’ALKI au sud de Bayonne. Récemment j’avoue avoir été conquis par l’outre-mer. J’ai vraiment apprécié les gens et les environnements qui ont certainement fait écho à la Corse de mon enfance. Pour l’instant je repars sur des projets de plateformes aéroportuaires à Roissy.
Je dis souvent que la mission du chef de chantier grands travaux c’est d’être, en permanence, les yeux et les oreilles du conducteur de travaux. Si la relation « conducteur de travaux / chef d’équipe » suffit pour la plupart des ouvrages CANCÉ, en ce qui concerne les ouvrages d’envergure ou complexes, le chef de chantier est devenu indispensable. La fonction ne se limite pas à remonter de l’information, je suis aussi très actif dans la définition de la méthodologie de montage en étroite collaboration avec le chef de projet et le conducteur de travaux. Une fois la méthodologie définie, j’assure le suivi avec les sous-traitants de montage, et quand c’est le cas, en bonne harmonie avec nos propres équipes. Le BIM sur chantier nous permet également de solutionner de nombreuses difficultés. Finalement je gère le chantier au quotidien, en particulier toutes les contraintes d’espace, de coactivité et le respect des règles de sécurité. Parfois j’accompagne le conducteur aux réunions de chantier. J’explique directement les choix qui sont fait en lien avec notre métier et nos impératifs. Bref ma mission c’est d’avoir la tête dans le chantier. Maintenant je reconnais que le bureau d’études et nos ateliers font un grand travail pour nous faciliter le montage, comme ce fut le cas sur la rue Caraïbes au CHU de Guadeloupe. La qualité CANCÉ en production facilite grandement le montage car il y a suffisamment de chose à gérer sur le terrain : le prémontage au sol, les engins de levage, le travail en hauteur, les conditions météo, la logistique, le planning… Aussi la bonne ambiance avec les autres corps d’états parce qu’au final, sur chantier, on a tous besoin les uns des autres. Et puis ce qui est motivant dans ma fonction c’est d’être au montage de l’ouvrage et de le voir terminé.
CANCÉ c’est avant tout un esprit de famille que je perpétue sur tous les terrains de France et outre-mer. Aux grands travaux il y a une grande cohésion du directeur en passant par les chefs de projets, conducteurs de travaux, chefs de chantiers, BE, Calculateurs, métreurs…sans oublier la fabrication, ce qui fait notre force sur les grands projets. Professionnellement CANCÉ représente une très belle opportunité de carrière. C’est aussi la perspective de relever encore de nouveaux challenges sur de nouveaux projets en Métropole et outre-mer.