Né à Saint-Dizier dans la Haute-Marne (52), Jérôme arrive à l’âge de 9 ans dans le Sud-Ouest à IGON (64). Son père rejoint l’entreprise de son oncle, un fabricant de machines agricoles. De cette époque Jérôme se souvient très bien du Corn-picker dans l’atelier, une machine qui récoltait le mais sur 2 rangées. Après des études à Mirepeix et Nay il intègre à 14 ans le lycée professionnel de Jurançon en productique et mécanique option usinage. Une fois le BEP en poche il fait son apprentissage entre l’usine de son oncle et l’école de Turboméca (Safran) à Bordes. Il devient tourneur-fraiseur chez un sous-traitant de Turboméca à Mirepeix, entreprise dans laquelle il restera pendant 7 ans. Après le dépôt de bilan de son employeur Jérôme ne restera pas longtemps sans travailler. L’entreprise CANCÉ, à deux pas, est en plein développement et cherche des monteurs. Jérôme est recommandé et démontre durant sa période d’essai les qualités humaines et professionnelles qui vont rapidement convaincre. Le passage d’une vie en atelier à celle à l’air libre du chantier lui plaît beaucoup. CANCÉ l’encadre et l’accompagne dans l’apprentissage d’un savoir-faire qu’il va acquérir au contact des plus expérimentés.
Jérôme P. - Chef d'équipe en Construction métallique à PAU
En fait j’aime bien les trucs compliqués, les montages complexes où il faut réfléchir, les chantiers impossibles à faire, ça j’aime bien. Je suis calme, organisé et je planifie chaque chantier dans les moindres détails. Quand j’arrive sur le chantier je sais comment cela va se passer, le plan est clair, j’aime bien cela. Sinon je suis serviable, ponctuel, j’aime bien faire un peu de sport, voilà, je suis comme ça tout simplement.
Je suis arrivé directement au montage et j’ai connu rapidement différents chantiers. J’ai appris au contact des anciens. J’aimais bien découvrir leurs combines et petits secrets. Et puis il y a toujours quelques choses à faire sur les chantiers, si t’es pas feignant, ça se passe bien. Le travail en équipe a été intense dès le départ. Je suis resté durant 8 ans au montage. J’aime bien manipuler le matériel, les outils et monter de la charpente ou du bardage. Au bout de 8 ans une opportunité s’est présentée pour passer chef d’équipe. Même si j’aimais bien le travail manuel j’ai décidé de prendre ce rôle d’organisateur et de gestion du montage et des monteurs. Finalement c’est intéressant car je reste toujours au contact de la matière et du processus de construction. Cela fait 17 ans que je parcoure la région, rarement sur des chantiers au loin. J’ai travaillé sur de nombreux ouvrages de la région paloise en particulier sur le bardage ou l’enveloppe des bâtiments. Des souvenirs de chantiers ? Par exemple le Chai à Idron, petit bâtiment mais très joli et qui se voit depuis la route de Tarbes, ou la première tribune du Pau FC.
Mon parcours dans l’entreprise est lié à Jean-Charles M., le conducteur de travaux avec qui j’ai construit une grande confiance depuis 17 ans, car je l’ai connu dès le début et on s’entend très bien. Ce que j’aime particulièrement chez lui c’est qu’avant de commencer un montage, Jean-Charles me fait faire très souvent une visite des lieux pour prendre mes repères. Du coup c’est plus facile pour moi. Quand j’arrive pour débuter le montage, j’ai le plan en tête.
Je suis donc chef d’équipe en construction métallique. Mon rôle est d’abord de présenter le chantier aux collègues monteurs qu’ils soient de chez CANCÉ ou intérimaires. On parcoure la base vie, les mesures de sécurité et l’organisation prévue pour le montage du bâtiment. Au début du chantier je présente l’ouvrage sur plan afin de proposer une vision générale et les singularités du montage. Selon la configuration des bâtiments, en général nous sommes trois pour le montage. 1 personne au manitou, en l’occurrence moi, 1 personne qui élingue et 1 personne à la nacelle qui récupère les pièces et les boulonne. Je dirige la manœuvre avec le plan qui aujourd’hui est accessible sur le chantier en 3D grâce à l’usage de la tablette. C’est très précis, je visualise chaque pièce dans sa position exacte prévue par le bureau d’études. Comme c’est un mécano géant cela nous évite des erreurs et donc du temps de perdu car le nombre de pièces est important, les montages sont de plus en plus complexes et le plan 2D n’apporte pas la vision spatiale, même s’il reste fort utile pour la vision générale.
En tant que chef d’équipe je suis le garant de l’ordre de montage. Les monteurs assemblent et boulonnent les pièces selon mes indications. Les plans et la matière première sont fournis par le conducteur de travaux avec qui les échanges sont nombreux, surtout pour résoudre des difficultés de montage et d’approvisionnement. C’est rare que j’appelle le bureau d’études en direct, c’est le conducteur qui fait le lien, sauf pour quelques situations particulières.
Le métier a beaucoup évolué surtout pour ce qui est des engins de levage et tout ce qui concerne la sécurité. Je me souviens même plus comment on pouvait faire avant, j’ai bien quelques souvenirs de lever à mes débuts des éléments à la corde, ça m’est arrivé, mais aujourd’hui c’est vraiment différent grâce aux engins et aux outils disponibles.
Concernant les conditions de travail en extérieur, il y a évidemment des moments moins agréables comme l’humidité ou le froid surtout. Alors certains matins on doit prendre un peu de temps pour préparer les outils et les matériaux. Pour le confort de l’équipe il y a la base vie mais personnellement j’ai aménagé le fourgon avec toutes les commodités. Machine à café, micro-onde, petit chauffage, rangement personnels, rack de chargement, table pliable et même un hamac. J’ai tout pensé pour une mise en place rapide. Le matin on arrive, on branche le camion à l’électricité et la journée peut commencer.
CANCÉ est une bonne boîte, j’y suis bien et je pense que je vais y rester encore longtemps. Je n’ai pas à me plaindre, on a tout ce qu’il faut et je n’ai pas de problème avec la hiérarchie, ils sont proches et à la fois ils me laissent mon autonomie.